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Bitcoin, la monnaie virtuelle

Bitcoin, la monnaie virtuelle

Bitcoin, une monnaie virtuelle qui a défrayé les médias par l’envolée de son cours janvier 2013, connaît un engouement de plus en plus important.  Face à la crise, sera-t-elle la nouvelle valeur refuge ?

Cette monnaie électronique, uniquement disponible sur Internet,  a été créée par Satoshi Nakamoto. Un pseudo qui cache un programmeur japonais, mais on dit aussi qu’un groupe d’étudiants Irlandais serait à l’origine de cette monnaie qui s’échange librement sur Internet et directement de personne à personne.

Une gestion des transactions automatique

Elle fonctionne avec un logiciel libre et un protocole qui permet aux utilisateurs d’émettre des Bitcoins et de gérer les transactions de façon collective et automatique.

Laurent Allais, Directeur Général de la société Alsight nous explique son fonctionnement : “Toutes les transactions réalisées depuis l'origine par tous les utilisateurs sont enregistrées dans une base de données stockée sur l’ordinateur de chaque utilisateur, ce qui assure la traçabilité, l’exhaustivité et l’irréversibilité. Il n’y a donc pas d’organisme central qui répertorie et valide les échanges puisque ceci est assuré par le réseau des membres. Régulièrement, les ordinateurs les plus puissants disponibles sur le réseau valident les "blocs" de transactions et génèrent les écritures dans les comptes. En contrepartie, ils reçoivent des Bitcoins en rémunération, à hauteur de 25 Bitcoins par bloc (ce montant se réduit de moitié après 4 années). Chaque transaction est accompagnée d'une signature numérique qui permet de crypter fortement et sécuriser l'accès à l'information.”

Une monnaie complémentaire

Il existe 5 000 monnaies complémentaires recensées dans le monde. Leur caractéristique principale est de faciliter les échanges sans passer par un système bancaire, donc sans frais, sans commission et sans délais. Une monnaie complémentaire ne produit pas d’intérêt et ne peut être créée par une banque centrale et servir à couvrir les dettes d’un état.

Luzius Meisser, un des pionniers reconnus du Bitcoin, exprime ce qu’est pour lui le grand avantage de cette monnaie : “Moi, l’idée qui me plaît, c’est que la circulation des paiements puisse être libre. C’est un peu comme la liberté d’expression, c’est quelque chose de fondamental. Que l’on puisse garder soi-même sa richesse, la transmettre librement, et que l’on soit à l’abri des interventions des Etats.”

Le Bitcoin, une valeur stockable ?

Pour certains, le Bitcoin répond aux fondamentaux d’une monnaie refuge et de préservation de son patrimoine :  puisque c’est un moyen de paiement, une monnaie qui peut être conservée mais que personne ne peut voler et qui ne peut être détruite grâce un système très robuste. Cependant, pour d’autres, il est source d’inquiétude depuis que la monnaie a été victime le 10 avril dernier d’un crack qui, dans une seule journée, l’a fait descendre à 80 %  de sa valeur. Laurent Allais nous explique comment fluctue la valeur du Bitcoin : “... la valeur d’un Bitcoin ne provient pas d'une convertibilité en actif tangible (comme l'or) et n'est pas à cours forcé. Elle est le résultat du jeu de l'offre et de la demande. La quantité de Bitcoins est fixe (21 millions à terme) et divisible à l'infini. Sa valeur peut donc fluctuer rapidement selon la conjoncture. Elle l'a déjà fait fortement par le passé (de 9 € en octobre 2012, elle est passée à 200 € puis 66 € en avril 2013). Il est sans doute préférable de ne pas stocker des Bitcoins, sauf à spéculer sur le long terme.”

Démocratique ou aubaine des mafias ?

En dehors de la stabilisation de son cours, le Bitcoin pose des problèmes en particulier pour les institutions, qui voient dans la liberté des transactions, la facilitation d’achats et de ventes de produits illicites, comme les armes et les drogues, ou encore une possibilité de blanchir des capitaux.

Dans une analyse des vices et des vertus de la monnaie virtuelle sur le site bitcoin.fr, il est d’ailleurs spécifié que “Bitcoin est une aubaine pour les mafias” mais, aussi que “Bitcoin est démocratique et participatif”.

Une monnaie  seulement spéculative?

La monnaie virtuelle peut acheter des marchandises bien concrètes, évidement en passant par Internet. Un certain nombre de sites proposent leurs produits contre des Bitcoins. Vous pouvez acheter des logiciels, du consommable et du matériel informatiques, des e-books, mais aussi, des aliments pour chats et chiens, de la bière belge et des pizzas.

Un bon moyen de savoir si votre interlocuteur est un adepte du Bitcoin est de regarder ses chaussettes, car un site très classique des utilisateurs de cette monnaie vend des chaussettes, mais uniquement en alpaga.

Site bitcoin.fr

Reportage sur la monnaie virtuelle

 

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